Les dunes du Namib
par Laurent7869
Il est des airs arides, secs, où le temps traîne et
Aux côteaux d’un las sable, au levant luisant d’or,
Ilets, déserts à rides, s’écoulent en trainées.
Ô côte, ode inlassable ! Ô le vent lui s’endort.
Vague à l’âme, eau si lente ! Dunes denses et perdues
Qui paressent d’eaux pâles, lunaires. Grève et merveilles !
Vagues à lames oscillantes d’une danse éperdue,
Qui paraissent d’opale. Lune, erg, rêvez. Mer, veille.
Epars, l’heureux flux sourd là où les vagues abondent
Et la chaleur s’immisce. Terre rieuse et rebelle,
Nue et chargée d’ambre. Un son descend, là pénètre.
Et part le reflux sourd, la houle est vagabonde
Et lâche, à l’heure si mystérieuse. Erre, belle
Nuée chargée d’embruns, sonde et sens la paix naître.
Ps : j'ai donc le grand plaisir de vous présenter ici un sonnet holorime, c'est-à-dire, dont les vers riment totalement. Ou, pour être plus précis, holorime à la condition de le lire à voix haute sans tenir compte des règles de la diction poétique. Il s'agirait, à ma connaissance, du second dans l'histoire de la poésie française, et "qui ait du sens", après celui célèbre de Jean Goudezki (on en trouve d'autres sur internet mais le plus souvent tirés par les cheveux au point que la signification des vers est sacrifiée à la rime). Inspiré par les splendides dunes du désert du Namib, qui baignent langoureusement dans l'océan Atlantique :
http://voyagerloin.com/voyager-conseils-recits/namibie-desert-rencontre-locean/
Poème posté le 15/09/18
par Laurent7869