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Mais dit-on ce que nous méditons ?
par Rimatouvent


"L’univers m’embarrasse et je ne puis songer Que cette horloge existe et n’ait point d’horloger" Disait le grand Voltaire ayant quelque croyance. Qui le voulut athée le fit par malveillance. Donc le grand horloger n’ayant plus rien à faire Chercha par quel moyen il allait se distraire Et de ce qui restait après la création Il tria des morceaux dignes d’attention Des pièces les plus nobles il conçut le poète Qui mettrait sur papier des vers faisant la fête Osant rythmer les choses au grès de son esprit Colorant ses pensées pour être mieux compris. Mais il restait encore un lot de résidus Au commerce des mots de tristes invendus Des vieilleries menteuses, des maux abominables, Quelques sottises d’hommes aux tares inavouables. L’horloger méditant avait un voisinage Qui gardait en tout temps un infernal chauffage Et qui s’insinuant dans des sujets divers Donnait à tout propos mille conseils pervers. Sans doute fatigué l’horloger lâcha prise Écoutant le cornu à l’infinie bêtise Il monta de ces pièces qu’il eut fallu détruire Un être curieux qui ne pouvait que nuire. Le monstre agissait peu mais il parlait beaucoup Il promettait des riens pour un énorme coût Comme il était menteur autant que chimérique On l’appela pilleur ou homme politique. De l’appauvrissement il faisait sa devise Sans donner aux votants la richesse promise Mais quelques animaux qui léchaient ses souliers Pouvaient mieux prospérer suivant leur chamelier. Occupant tout leur temps à brasser des affaires Les élus promettaient en oubliant de faire Et l’on vit peu à peu par leur inaptitude Grandir la pauvreté et la décrépitude. Les poètes sans bruit devant cette tristesse Rimaient de mieux en mieux des lignes de caresse Il fallait bien polir l’imaginaire humain Ignorant les menteurs, vendeurs de lendemains. Quelques hordes discrètes conservant les cultures Entrelaçaient des mots et leurs enjolivures Et de tous sentiments faisant des florilèges Ils faisaient résonner les rimes en arpèges Poésie négligée par une presse inculte Qui infantilisait se dressait en adulte Et cultivant l’espoir de quelque renaissance Ornait de ses talents l’esprit de résistance. Même quelques rimeurs aux instincts pamphlétaires Disaient la vérité créant des réfractaires Et aux politiciens faisant l’état cocu Bien qu’ils le fissent en vers ils leur bottaient le cul.



Poème posté le 18/09/18 par Rimatouvent


 Poète
Rimatouvent



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