La louve
par Lejassyote
Celui qui s’est perdu tout seul dans les Carpates,
Peut-être connut-il celle au manteau de loup,
La rude créature aux sentiments jaloux,
La belle sauvageonne allant à quatre pattes.
Sa caresse est brutale ainsi qu’un coup de griffes,
Et sa tanière a tout d’un fétide cachot,
Mais en hiver on peut s’y blottir au plus chaud
De sa noire toison que le vent ébouriffe.
Celui qui s’est perdu tout seul dans les Carpates,
Aperçut-il la fille au regard inquiétant
Qui toute la nuit chasse et au matin s’étend
Pour dormir au soleil sur une pierre plate ?
La forêt lui tient lieu d’abri, de citadelle.
Elle est sans souvenir des cités des humains,
Mais l’amour tapi sous l’écorce de ses mains
M’appelle et je reviens me coucher auprès d’elle.
Poème posté le 20/09/18
par Lejassyote