Dans un coucher de brume…
par Sylvie
Comme un fragile ancrage
Transporté par le vent
Le temps même en voyage
Me charme bien souvent
Je voudrais être horloge
Qui l’apprivoiserait
Gage de mon éloge
Qui le dénuderait
Je chanterais sa gloire
En le déshabillant
De son trop de mémoire
Sur un trot béquillant
Mes aiguilles ouvertes
Comme deux petits bras
Seraient douceurs offertes
Dans la pudeur des draps
Le temps serait caresse
Sur le fil du courant
Mon errance paresse
Tout en le désirant
Eprise d’invisible
Infini sans saison
Mon amour impossible
Echappe à la raison
Et les aiguilles tournent
Et je ferme les yeux
Mes fantasmes séjournent
Sur le quai des adieux…
Poème posté le 28/05/15