Prose en vers
Nous ouvrirons les yeux sur ceux qui par mégarde,
Nous écrasons souvent sous nos pieds sans regard ;
Pas un crie ! Pas un aïe ! L’appui est maladresse
Mais l’air fera le reste en frissons vous adresse
Une vision parfaite d’un sentiment naissant.
Dessine un art de muse orchestré par le temps,
Musicien courageux en musique sacrée.
Au tempo langoureux se révèle et recrée
La pure élégance où la main de fée s’étend,
Aux sons, sans voix réelle où perception d’une âme
Discrète mais sensible aime dehors ce calme
Cette limpidité du naturel guettant.
Après l’eau, pur éclair, la beauté jaillissante
Pour lisser en sa grâce une marche nuptiale,
Sort de son ciel de lit à l’instar diffusant
En foi bien recueillie un bon cérémonial.
le duo, « juste au corps » : Ô gracieux corsage !
Fort mais frêle ondulant tout en ralenti sage,
C’est l’attendrissement bercé d’un beau divin
Du profond qui s’applique à glisser doucement
Tout en mouvement lent, sur solfège orphelin.
Quel bel air rampant gît, suit le charme latent
Qui se repose épuise en notes florilèges
La pause et le silence l’éternel de ce temps,
Prolongé d’un soupir que baille chaque antenne
Fine et fragile au timbre imperceptible émoi,
Symphonie, harmonie en accord entraîne
L’acoustique épuisé d’une oreille d’orfroi.
Nous sommes escargots et c’est à fleur de peau
Que nous aimons hanter tous les airs sans un mot.
Polymnie2, Ce 2 juin 2015
PS : C'est en préparant les escargots que je ramasse que je me suis arrêtée sur la beauté du tableau.
Une grâce parfaite de laquelle on ne peut se soustraire.