il venait de nulle part,
monsieur le marcheur,
un pas si mauvais gars,
juste de mauvaise humeur.
il était le plus riche de tous,
riche du cœur, et de morale.
il vivait dans sa tente rouge,
avec son petit animal.
il était bienveillant,
et aussi méfiant.
n'aillant pas grand chose,
je partageais mes pauses,
entre un repas ridicule,
avec mon ami et sa boule de plume,
et l’école qui m'exilait
parce que la différence se voyait.
n'aillant que 2 euro pour trois jour,
j'achetait deux mac'do et regagnait la cour.
il attendait avec l'oiseau,
et nous mangions sans mots.
puis un midi il n’était plus la,
de sa tente il ne restait qu'un amas.
fumant et saccagé,
durant la nuit il fut agressé.
je ne le revis jamais,
ni lui ni son perroquet.