Destination
par Roland
Un nuage charrie des souvenirs défunts.
Son ombre roule un long baiser sur les collines.
L’automne est aux aguets révélant des parfums
D’esquif en cale sèche et de vieilles résines.
Mon cœur ne connaît pas la rumeur portuaire
Et l’aube peine à se libérer de la nuit.
L’attente englue mes pas dans l’argile et la terre ;
L’huile lente du temps s’écoule sur l’ennui.
L’impatience croît sur le quai. Le brouillard
Ravive les douleurs et le fardeau des tares,
Car le navire dort au bout de ses amarres
Et nul n’a jamais vu flotter son étendard.
C’est qu’on attend au port la fin de la tempête,
Pour traverser la mer et pour faire la fête.
Poème posté le 02/10/18
par Roland