Il n’a que la peau sur les os
Et traîne un vieux sac à dos,
Il vit sur les trottoirs
Dans la crasse des caniveaux,
De l’avenir ne peut rien prévoir :
Ses lendemains restent en lambeaux.
Mais il détient une richesse,
Son chien, son seul ami
Qui le console de sa détresse
Apportant lueur à sa vie,
Collé à ses flancs, le sans abri
Lui conte le partage de pain rassi.
Ensemble ils ressortent des poubelles
Quelques carcasses au papier gras
Qu’ils sélectionnent dans les ruelles
Entre couches sales pleines de caca…
Et les grands de ce monde
Dressent la panoplie
En bourses bien rondes
De « politico-chimie »…
Le SDF trouvera dans les ordures
Cet hypocrite ramassis de « transparence »,
Il en extractera quelques rognures
En visant cahin- caha sa déchéance.