Amour, toi qui parles
par Lasource
.
"Amor che ne la mente mi ragiona..."
.
Amour, toi qui parles en mes songes à l’instar de la mésange
revenue picorer les graines séchées aux branches d’automne
que ne me laisses-tu à mon désert et à ma déshérence
Je connais trop le prix que d’ici peu tu me feras payer !
.
De ma sérénité bientôt il ne restera plus que cendre
de la même noirceur que l’encre où secret se creuse l’abîme
.
Et du même mystère dans tes yeux que celui que reflètent
les moirures capricieuses de la mer accompagnant infa-
tigablement le retour du présent à l’échine lestée
un peu plus chaque fois de l’écume des millions d’années
.
L’odeur du froid descend sur le jardin mélancolique et défleuri
Que je te crains, amour qui parles dans mes vers !
Ton éblouissement est le trémail de rayons affaiblis
d’un soleil-veuve-noire en train d’ourdir l’hiver
Poème posté le 08/10/18
par Lasource