Le vagabond de l'éternité
par Theo
Simples ballots d’histoires
Parquées sur les voies de l'oubli
Au milieu des tas de chiffons
Qui jonchent le trottoir
Une masse tousse et vocifère
L’œil aviné un homme
Que le froid a complètement figé
De ses doigts gourds sous les mitaines
Espère une pièce pour manger
Un mauvais alcool le réchauffe
Des Images glauques flottent
Vagues d'espoir brisant le délit d'un voyage
Pour un meilleur destin
La mort est son unique horizon
La seule façon de briser des chaînes
Qui lâchement le retiennent
À une vie dénaturée
Allez votre chemin vous autres
Mes yeux ne voient plus personne
Que la misère qui nous glace
Que la solitude qui nous dévore
Dans la rue ignoble voyeuse
Les lumières hurlent à l’imposture
L'indifférence se faufile entre les ombres
Pour rendre aveugle et sourd
Le passant insouciant
L’homme était bien trop fatigué
Durant la nuit il a rejoint les étoiles
Dans un ciel consterné où veillent
Les vagabonds de l'éternité
Théo
Poème posté le 16/06/15