Celui qui regarde
par Lejassyote
Dans les ombres chaudes du parc
Je suis les femmes et les filles
D’un regard tendu comme un arc
Où d’insondables lueurs brillent
Je ne leur fais jamais de mal
C’est à peine si j’ai l’audace
D’user de mon flair animal
Pour les humer quand elles passent
Si l’une d’elles m’aperçoit
En général elle m’évite
Prise de dédain ou d’effroi
Et quitte le parc au plus vite
Mais il n’est pas rare du tout
Qu’une enfant pure s’enhardisse
A venir me flatter le cou
Avec douceur et sans malice
Pour le mâle du genre humain
Je le fuis et m’en trouve sage
Car c’est souvent qu’entre ses mains
Je fus battu et mis en cage
Tapi tout seul dans mon fourré
Un grand désir d’elles m’affame
Je suis le chien enamouré
Qui regarde passer les femmes
Poème posté le 10/10/18
par Lejassyote