Métamorphisme
par Roland
Tel un vaisseau voguant sur le flot calme et clair,
Un roc trônait au bord de la côte sauvage,
Ve nu des profondeurs de la Terre et sans âge,
Où tu prenais ta pose en contemplant la mer.
Moi, j’observais, rêveur, flottant comme un drapeau,
Dans un soupir marin, ta chevelure blonde,
Pendant qu’à tes pieds blancs, l’algue brune, dans l’onde,
Osait une caresse où frémissait ta peau.
Notre amour n’est-il pas semblable à ce récif,
Façonné par le temps et par la lithosphère,
Refondu, transformé tel qu’au carbonifère,
Un sédiment que plisse un souffle convulsif ?
Et ton regard brillait de feux inattendus,
Pareils à ceux que crée la force tellurique,
Lorsque sous la falaise aux couleurs de la brique,
Montait l’appel puissant de nos muscles tendus!
Poème posté le 11/10/18
par Roland