Avec son petit chapeau rouge
par Madykissine
Samedi matin fatigué,
Sur la place aucun loup ne bouge.
La boulangère vend l'été
Avec son petit chapeau rouge.
Un maraîcher venu d'ailleurs
Propose divines cerises
Aux regards soudain pleins de cœur
Et pressés par la gourmandise.
On dit bonjour distraitement.
La lumière est éblouissante
Et le monde, plus fou qu'avant,
Se voit dans sa flamme puissante.
Les jours se suivent, aveuglés
Dans les arcanes de l'histoire
Et sourds aux temps abandonnés,
Marient le rêve avec la gloire,
Comme les rois lilliputiens
Autrefois, aimaient tant le faire
En mélangeant le mien, le bien.
Faut-il parler, faut-il se taire.
Samedi matin fatigué,
Sur la place aucun loup ne bouge.
La boulangère vend l'été
Avec son petit chapeau rouge.
©M.KISSINE – ISBN 9782919390274
Poème posté le 28/06/15
Poète