Poème Le perroquet chanteur par Claudel

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Poésie libre / Le perroquet chanteur

Le perroquet chanteur
par Claudel

I Il a voulu chanter les notes Posthumes du maître chanteur ; Il ne sortit que des parlotes Pour son compère avant qu’il meure. ♫ Chatouillons l’air… et chantons-la ! ♫ Ces mots étaient de son aïeul Et sortaient souvent de sa gueule. Le perroquet aimait son maître, Et ce parrain lui rendait bien ; Ce toucan ne manquait de rien, Mais se souciait de son bien-être. II Voulant faire des turlurettes Pour ce grand musicien causeur ; Il ne sortit que des causettes Venues de son maître-penseur. ♫ Chatouillons l’air… et chantons-la ! ♫ Redisait souvent le despote Chantant à tue-tête à ses potes. Aimant la vie en bon vivant, On le disait : joyeux luron ; Il vivait comme un vieux larron Et fêtait un peu trop souvent. III Un soir, on entendit chanter Le perroquet à l’opéra Estomaquant la maisonnée Par ce coup d’exploit et d’éclat. ♫ Chatouillons l’air… et chantons-la ! ♫ Ces mots, venus du perroquet, Enchantaient la ronde et le guet. Cela rappelait sans rancœur Le jovial maître trépassé. Dans la joie d’être rappelé, Le jaco rechanta en chœur. ♫ Chatouillons l’air… et chantons-la ! ♫

Tous droits réservés © Claude Lachapelle / octobre 2018

Poème posté le 17/10/18 par Claudel

Poète

Claudel

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