Gardienne des bords de l'image
par Rechab
Tes paysages sont tout un monde,
où on peut basculer en un instant,
on ne sait pas ce qui nous attend ;
que les rochers s'éboulent, et la neige fonde .
Tout cet univers porte l'inquiétude ,
qui nous agrippe,
à la manière d'une daguérrotype,
- sans aucune certitude.
On devine que des orages se préparent ;
la montagne nous repousse,
les végétaux s'enchevêtrent, les fougères rousses
s'habillent de brouillard .
Si on continue, pourtant
je vois mal une demeure construite sur le sable,
ou s'enfoncer en terrain instable ,
soumise aux caprices du vent .
Tes perspectives ne portent aucune promesse,
cachées par les roches,
elles se déforment à notre approche
mais tu les apprivoises avec adresse...
Les décrire serait encore chose vaine ;
il n'y a qu'à se réfugier sous les clochers de détresse ,
( peut-être te verrais-je, en grande prêtresse ,
surgir d'une forteresse cachée ) , dont tu serais gardienne .
Poème posté le 19/10/18
par Rechab