Regards
par Christ
Entend le vent, souffler céans
L'ami, le Rien, s'arrête ici
En haut du col, triste et trop blanc
Le vieux rocher, est endormi
Des monts, des vaux, il eut mémoire
Gels et blizzards l'ont tant bravé
Mais l'érosion l'a trop aimé
Des fleurs, des eaux, il garde espoir
Dégringolade ou bien poussière
Vers la vallée, toute en lumière
Il sera fruit d'un vieil hagard
Ou d'un mal né de quelque part
Il goûtera au feu de bois
Se noiera dans les torrents
Sera scellé pour un « chez soi »
Même pilé pour un pigment
Usé toujours, anéanti
Il restera, infiniment
Pour épouser son vieil ami
Toujours aimant sera le vent
février 2009
Poème posté le 14/03/09