Recueil
par Joelkerdraon
L’eau morte creuse le sable et les débris. Dans ses reflets se lèvent les formes blêmes de l'horizon. Les oiseaux croisent le miroir et mars retient, brillants, quelques restes de lune. Le vent n'insulte plus les brumes alors les premières violettes osent d'un mouvement paisible trahir l'indifférence ambiante. Déjà les ombres tournent un peu plus vite et sur la pente du champ les troncs ont soif du feu. Je parcours tous les parfums et je cherche, chose étrange, celui qui ouvre les souvenirs et ta silhouette. Quelle apparition? Quelle soudaine étreinte fera douce pause à toute cette eau qui coule inutile? En attendant, les mains sur la vitre glacée, je jette le sable et les cailloux sur la toile bleu et mon passé.
Poème posté le 17/03/09