Dehors le Grand Mystère
Et oui la Nature sait nous parler!
En ce bon frais joyeux matin et tout en perles de rosée
Nous appelle, nous tire dehors ! C’est un écrin de satin
Qui s’étend repose, c’est le jour en trésor
Que l’on ne peut ignorer !
C’est la Nature qui s’offre, comme une âme endeuillée
Se courbe au supplice de voir votre œil à droite,
L’autre à gauche alors que je suis en face,
Mon sacerdoce !
L’Amour que vous me portiez n’a rien à voir avec le farouche
Que vous m’accordez !
Il aiguise ma sensibilité, je ne suis plus Nature,
Je suis devenue « nat’hurle »
Elle a beau envoyer ses baisers, l’air en une envolée,
Disperse ses lèvres pour ne pas afficher
Qu’elle est âme endeuillée !
Elle ne verra plus les hommes-abeilles ni la femme reine
Dorloter la terre en fourmi travailleuse
Elle ne verra plus son océan, sa mer morte devenue vivante
Car elle se retire doucement mais sûrement,
Ne devenant que sel à toute heure
Rongée à devenir linceul !
La terre pleure en long gémissement
Vous occupe, car cela devient gênant de se souvenir
Que les racines sont en air libre, libre, de jouer avec des racines mortes
Car à votre insu, elles gardent la mémoire
Et se souviennent
Que la logique était morale et non mathématique !
Dans le calcul traîne cette inconnue
Effleurée à rebrousse-poil à l’user toujours sur le recul !
Vous portez sur vos lèvres le deuil
Sans aucun respect pour l’endeuillée !
Faut-il reconnaître
Après avoir reçu l’éden en charité
Qu’un rêve
Commencé est à vos pieds
Tout en cendres
Dispersées ?
Polymnie2, ce 14 juillet 2015