Ébrécher nos silences
par Franber
par Franber
Maman oh maman
Ne me laisse pas seule sur cette plage
Adelaïde tu m’as nommé
Je ne suis qu’un bébé et la mer va monter
Maman maman oh ma mère
Ne m’abandonne pas sous la terre
Je m’appelle Fiona, et si tu me laisse ici
Personne ne saura plus jamais ou je suis
Maman oh maman toi mon idole
Ne serre pas mon cou si fort
Mes pieds ne touchent plus le sol
j’crois que j’vais mourir et j’ai peur
Maman papa j’srai l’enfat idéal
Mais arrêtez les coups, oh j’ai si mal
Je n’ai que 7 ans, et si vous me tuez
Je ne pourrai plus jamais vous aimer
Maman oh Maman je s’rai tout gentil
Mais ne tire pas avec ce fusil
Ma jambe s’est mise à saigner
Les docteurs ont retiré quatre plombs de mon pied.
Maman oh merci d’avoir posé à l’hôpital
Mon corps ravagé par vos coups en rafales
Les médecins ont tout tenté
Mais ils n’ont pas pu me sauver
Maman maman mes frères mes amis
De tout au fond du fond de mon tombeau
Entendez-vous parfois ma voix, mes cris
Quand de ma vie s’est éteint le flambeau
Porter un instant la voix de ces enfants
Morts sous les coups de leurs parents
Et dont les cris de leur souffrance
N’ont pas pu ébrécher nos silences
Poème posté le 04/11/18
par Franber