Lettre de détente
Dans notre abécédaire le Q rêvasse
Agitant sa haste, il grimace.
Que vous arrive-il mon Ami,
Quelques tracas, quelques soucis ?
De quel mal seriez-vous enclin ?
Lui demande le P son voisin.
Que nenni mon cher P
D’un songe me voilà réveillé.
Je rêvais simplement d’une autre existence,
Vivre comme vous, en toute indépendance,
Mais, voyez-vous, pour exister,
Un U marche à mes côtés.
Sans lui, je ne puis m’exprimer,
Siamois nous sommes sur papier.
Et puis, je n’ai rien de spécial, rien d’original.
De vous, en majuscule je suis l’inverse en minuscule,
Et tout ceci dans ma tête se bouscule.
Tenez, du O en capital je suis presque décalque
Sire, répond le P ,
Voici un songe qu’il faut chasser ;
C’est une chance d’être épaulé
Lorsqu’on vous couche sur des courriers.
Voyez ma canne, elle s’épuise
Par tant de fois qu’on m’utilise.
Vous êtes plein d’élégance
Et votre son timidement s’élance.
N’est-ce pas du respect qu’on n’ose vous épeler ?
Regardez tout près à vos côtés,
Le P quand on l’appelle les fous rires déchaînent
De toutes ces risées vous m’en voyez très en peine.
Nous sommes lettres rigolotes
Dit le Q en se tenant les côtes.
Nous évoquons le derrière,
C’est à se rouler parterre !
Et le P de rire éclata
Secouant l’abécédaire avec fracas.
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Texte présenté par Polymnie2, ce 25 juillet 2015
Ecrit par ma petite soeur "Lilou" en 2004*
*Certains d’entre vous l’ont connue,
Ce texte fait partie d’un ABCDAIRE,
Travail fait lors, à l’Association Philémon à laquelle nous étions adhérentes