Ma vieille chandelle inquiète, elle fume.
C'est l'heure pour la route.
Il reste à récurer ma plume
De la terrible croûte.
Merci, maison, pour ton abri,
Pour me laisser entrer,
Pour ce que tu as établi
De me faire un lettré.
Le vent remue les stores tirés.
C'est l'heure de l'adieu.
Hélas, je pars, je partirai
Dans un domaine radieux.
Pardonne, maison, mais ton confort
Ne réchauffe plus mon âme.
J'ai besoin de grand effort
Pour avaler ce drame.
Maintenant, tu n'es que le fantôme.
C'est l'heure de l'aveu.
Je suis ton petit bonhomme
Avec tes meilleurs vœux.
Adieu, maison, et désolé.
Je vais fermer tes yeux.
Ils pleurent et grincent tes vieux volets.
Je ne fais que mon mieux.