Frayeur au parc
par Ruben
La nuit vêtue de son manteau de suie et d’or
Recouvre le parc où la vie s’agite encor’
La brise dans les ramures des grands arbres
Excite mille bras déesse de marbre
Hostile effrayante pour un esprit d’enfant
Ici où là il n’y a plus un seul passant
A l’heure tardive arpentant les allées
Plus un humain dans ce lieu soudain désolé
Dans ce silence le fracas de mes pensées
Mêle à l’obscurité le noir de mes idées
L’imaginaire de l’être remplit le parc
La statue de Cupidon en bandant son arc
Devient un féroce guerrier antique
Sortant d’on ne sait quelle guerre punique
Un long chuintement de la chouette effraie
Un signal d’une embuscade qui m’effraye
La pâle clarté lunaire projette au sol
Des ombres mouvantes qui semblables à des trolls
Animent l’espace où me portent mes pas
Dans ces instants de peur qui me tendra ses bras ?
Quel prompt secours éteindra ce sortilège ?
Les ifs sculptés jettent leur aréopage
Menaçant tel douze archaïques titans
S’éveillant ensemble pour remonter le temps
Qui jamais n’a connu pareille aventure ?
Qui enfant n’a vécu de telles tortures ?
Le parc se découvre le jour toujours vivant
Plein des cris de joie et des jeux des enfants
Sur les bancs dans ses endroits les plus retirés
Les amoureux échangent serments et baisers
En groupe ou solitaire le promeneur
Sur ce théâtre de vie est acteur
À présent dans cette demi-obscurité
Mes yeux cherchent une lueur une clarté
Au détour d'une allée de cet océan vert
Enfin un phare par la houle découvert
Une lumière luit par elle tout revit
La leçon reçue est quand l'angoisse sévit
Au plus profond de l'être existe une flamme
Nulles ténèbres ne l'éteint là est l'âme
Que la foi réveille o divin mystère
L'âme touche à Dieu par lui tout s'éclaire.
Poème posté le 25/08/15