Souvenirs d'un torero
par Pulpito
par Pulpito
La neige tombe et re-tombe
Sur le toit de ma maison,
Et tous les jours ma raison
Un peu plus creuse sa tombe.
Hier le soleil caressait
Les méandres de mon ombre
Et ma silhouette faisait fondre
Bien des coeurs embarrassés;
D’un regard ou bien d’un geste
à ces dames enrubannées
Qui pour mon corps se damnaient,
Je faisais tomber la veste.
Moi le torero hors normes
La banderille bandée,
Aux taureaux bien trop guindés
Je faisais porter les cornes.
Le temps désormais m’entraîne
Du haut de mon piédestal
Dans sa course lente et fatale
Vers une fin ma foi certaine;
Adieu mes poupées de verres
Minois lumineux d’un jour,
Idylles adulées autour
d’un nouveau jardin d’hiver.
Poème posté le 02/09/15