Prose
SCENE DE MENAGE
Dehors, quand l’air dessine il remue ses secrets
Nous remet en question sur la méconnaissance
Qui s’ouvre sur fenêtre en vrai délice sacré
Et ce prolongement est nouvelle naissance!
Tout ce que l’on apprend au cœur de la Nature
Est à mettre en écrin-voyageur en partage.
La «Connaissance » offrant fines perles « mâture »
Et l’œil ébahi boit le nectar d’âge en âge!
A l’orée de l’été, occupée à soigner
Les fleurs et le jardin, je m’apprêtais rentrer
Quand des pleurs miaulés en de tristes transes!
Je m’approche à pas lents sur mesure de silence!
Lors, quelle ne fut pas ma surprise! Epier
Un chat et une chatte, droits sur leur postérieur,
Tenir un vrai Conseil, face à face apparié
Sur une table ronde postée à l’extérieur.
A l’abri de la terrasse, isolés conversaient
A un mètre soixante l’un de l’autre l’air grave!
Tableau réel image sainte prise en verset
Sans façon fait leçon à l’humain qui entrave,
Par ses cris, sa colère et son humeur malsaine
Ses blessures morales en un vocabulaire
Fin destructeur verbal gratuit offert sans gêne!
Voyez ce que j’ai vu : « Respect d’Amour dans l’air » :
En toute intimité deux animaux se parlent ;
Le chat la gueule ouverte, sermonnant prie la chatte,
Les oreilles en dehors « stratégie offensive »
Avec miaulement court, sec, fort, s’échappe.
Elle se manifeste en langage soumis
Faits de miaulements murmurés bouche mi fermée
Défense corporelle affectif se décrit
Frêle, timide, sans voix, nous transmet sa pensée,
Désolée, attentive, les oreilles en arrière
Vocalise en silence lancé en S.O.S.
Sur ton réprobateur du chat elle reste fière
Et droite comme un i ainsi belle en Déesse!
La mise en scène unique est déjà beau décor
C’est en première loge que le procès se passe!
Mi-hauteur comme sur une estrade en classe
C’est un bel haut de gamme, touchée par le spectacle
J’ai fait un petit bruit sur gravier qui chasse
Le temps de me reprendre un vide sur la table
Les chats ont pris la fuite sans que je puisse connaître
De la suite, son précieux qui ne pourra renaître!
Cette querelle tendre offre un goût d’une essence
Harmonieuse avec sur l’aire aucun feuillage
Faisant vibrer un son, tout respire la décence
La Nature elle-même a revêtu ses gants
Pour passer le velours amant universel
Que fièrement la Terre sur la sellette ciselle
Je ne peux que rester encore émerveillée!
Devant deux chats trônés sur la table en veillée!
Polymnie2, ce 23 août 2015
P.S. Je ne saurais effacer les plaintes de la chatte,
Un pleur de bébé rempli de retenues dans le son,
Tremblements, inquiétudes couronnés de soumission
P.S. Surtout sachez poètes que lorsque je parle de l'humain, je ne fais pas une généralité, c'est une exception sortie de la règle. Je ne suis pas juge et ne le serai jamais!