Suivant ce rêveur aux feuilles éparpillées
Qui lui laisse laver son séjour décadent,
Comme rempart final d’un cycle tourmenté
L’hiver s’impose à l’infini déroulement.
Fantôme de glace grinchant sous sa pelisse,
Il déambule dans les forêts endormies
Pour choyer les terriers des muses engourdies
Qui portent à nos instincts leurs derniers artifices.-
IL console les maux d’un poète ravagé
En rassurant son écriture naufragée
(Sous les chaleurs hébétées d’un soleil stérile)
Qu’elle va recouvrer bientôt sa franchise habile.
Froid !- Chef d’œuvre abstrait de l’hiver étincelant,
Cœur sec du blizzard sans scrupule ni remord,
Blancheur de la page fixée par le néant,
Toucher du marbre tombal protégeant la mort.