MEDITATION CHEMINANT
Es tu déjà passé dans un étroit chemin
Sans voir dans la rosée la fleur tendre ta main,
Attirer ton regard expirant son parfum
Pour toucher de plus près sa beauté dans l’ampleur?
Si tu crains une épine en la sauvage rose
Revêts-toi de beaux gestes fins, délicats qui causent !
C’est alors seulement dans un silence sans trêve
Que son écho fera vibrer entre deux lèvres
Un sentiment précieux en attente d’osmose
Unique en ces doux lieux qui tuent la fleur morose!
Quel que soit le sentier il ouvre une fenêtre
Sur l’horizon rampant dehors où l’on voit naître
La splendeur embellie de fards échevelés
Quand le ciel tout entier fléchit pour ciseler.
En paix flirt l'absolu, j’entends siffler
Le merle relancer sa gamme au clair reflet.
Ici, tout décor nu baigne dans la lumière
En tapis fleuronné jalonnant la lisière ;
Mais là, c’est son revers, l’attente de l’aumône
Epure les reliefs, fait l’éternel automne!
La panoplie des verts s’étire puissamment
Quand les cieux descendent miraculeusement
Inondent les rameaux assoiffés de clarté,
Alors que le soleil en paume d’arrosoir
Distribue ses rayons sur la tête argentée
Epuise ses reflets au fond de l’abreuvoir!
Tout en symbolisme discret, bien ébauché
Une main a jeté son velours à nos pieds,
En gestes effacés nous invite à épier
L’énigme du parfait en ces sentes caché.
Polymnie2, Ce 18 septembre 2015