Dernier reflet
par Myosotis
Hélas, c’est bien connu, nul n’est irremplaçable.
Pourtant il est humain que d’espérer un peu,
Sans être fanfaron, sans se montrer pompeux,
Que nos pas ne seront simples grains dans le sable.
Mais traceront l’empreinte, au-delà de l’instant,
Gravée là, quelque part, dans une pierre dure
Comme un coup de pinceau d’une teinte si pure
Posé sur le tableau du maître de tout temps.
Comme bien d’autres j’ai, cette grisante envie,
D’avoir, entre tes bras, marqué mon territoire
Que nul ne peut reprendre au hasard de l’histoire,
Pour devenir unique au parcours de ta vie.
Et signer de mon sceaux, la courbe de tes jours,
Du miel de mes baisers au doux de mes caresses,
Rester au creux des nuits ta troublante maîtresse
Dont tu n'oublies le goût, ni le souffle plus court.
Sans doute, tout cela, n'est que belle utopie.
Quand s'éloignent les mains , s'effacent les regards,
Il ne reste de nous qu'une ombre dans le soir
Et de ce qui fut beau, la bien pâle copie.
Mais même si ce n'est qu'illusion d'autrefois
Ou le dernier reflet d'un stupide artifice,
Ce ne serait pourtant que simplement justice
Toi qui me manques tant,... de te manquer parfois.
23 Décembre 2018
Poème posté le 24/12/18
par Myosotis