Comme assise au sommet des hautes montagnes,
Dans les nuages aux doux cotons de soies bleutés,
Caressée par les ailes des oiseaux sacrés,
Je fuis en mes pensées l'affreuse vie du bagne
Que je me suis construit avec toute conscience,
Tout au long d'une moitié de vie à attendre
Comme une seconde chance l'instant d'éteindre
Une vie plus dense d'une belle existence.
Et rêvé de voler dans le ciel azuré
Par-dessus les océans et les mers dorés
D'une écume laiteuse aux doux goûts exaltés,
Mes lèvres enivrées d'aimer ma liberté.
Dans l'air du vent enlaçant doucement de son
Manteau de soie mes épaules d'oiselle belle
Enfant perdue dans les vastes couloirs du monde,
Je plane au-dessus des terres et des citadelles...
Libre, criant liberté! O joie libérée!
Ouvrant ainsi la cage prison dans la quelle
Le souffle du vent mourrait dans ma destinée,
D'âme timide rêvant d'une échappée belle!
Muse