L'aube
Comme la tendresse embuée de larmes
Perle la rosée
Epars dans l'herbe étincelle de silence
L'infini don du ciel
À l'homme qui n'y voit goutte
Et dans le friselis des eaux
Devine
Torrent pleuré par la vie rivière
Qui sans appuis coule entre roches ardentes ruches
Poursuit un sentier friand des forêts
Puis des adrets, des ubacs
S''épuise au sein des saulaies
Mourant à l'estuaire
Mais il nourrit le nuage archange porteur de sa charge
Qui remonte le printemps des vallées
Jusqu'à sa source pure
Dévalée depuis le puits d'artimon
Baigne un crépuscule
Extase d'or !
Pluie pour l'homme !
Couleurs écarlates des pleurs des cieux
Douleur au coeur piquant les yeux
Harmonie !