Après de verts instants,
Vient l'heure du chagrin
Quand les arbres accueillant
Les brumes du matin,
Pleurent l'âpre langueur
Dans l'automne émouvant,
De ces douces couleurs,
Au feu incandescent.
Triste mélancolie
Des jaunes malheureux,
De rage sont brunis
Sous l'effroi ténébreux.
Quittant leurs manteaux,
De beaux moirés soyeux,
Dépouillant tels agneaux,
Leurs laines de brumeux
Et longs sanglots qui meurent,
Sur les sols endormis.
Bercés de chants où pleurent
Les feuilles sur le lit,
D'ambres carmins brûlés,
Par les affres du temps,
Aux pieds du cor tué,
De n'avoir de printemps;
Ainsi blessé saignant,
Des larmes d'origan;
S'en va le bois mourant,
Une seule fois l'an.
Retrouvant leurs portraits
De sombres inanités,
Rameaux gravant leurs traits
De noires puretés.
Muse