L'amour est mort ce soir
par Jacou
L’amour est mort ce soir dans un feu d’incendie
En murmures somptueux se sont éteints les souffles
Le chat, passant sur nos corps, à pattes de moufles
Dispersant les cendres de nos os un mardi
Nous sommes deux astres désormais scintillants
Que le plaisir habite, éternel équipage
D’un globe fourmillant des plaines aux alpages
De nos frères et sœurs, pleurant comme riant !
Je me rappelle encore un amour vive flamme
Perché tout là-haut dans tes beaux yeux d’émeraudes
Mon regard s’enfuyant puis qui revient et rôde
Aux ondes des cheveux noyé d’extase en lames
Toi, poupée d’opéra, t’exprimant par la danse
Tes mots les plus ardents étaient tes pas agiles
S’il est vrai que les sons sont messages fragiles
Tes pieds cadençaient tes volontés d’évidence
Mêlant ta voix d’or aux doigts agiles des anges
Tu tressais sur couchant d’ors ton chant, vives trilles
Qui résonnaient d’accords, de rires qu’on habille
Mariant le bon loriot à la belle mésange
Je veux repeindre encor ton visage inflammable
Te dire combien je t’aime et que je t’adore
Te regarder gémir, pleurer, rire où tu dors
Laissons la petite mort à l’étoile aimable…
Epilogue
Les deux tourtereaux ont salué Pierrot des Lunes
La Terre à deux cents lieues leur tend ses bras spacieux
Ils laissent la Mort douce endormie dans les cieux
Un chien-loup les éveille au matin dans les dunes
Poème posté le 17/01/19
par Jacou