Trop de rumeurs dans la maison
par Lejassyote
Trop de rumeurs dans la maison, trop d’épisodes,
S’usant vite entre le buffet et la commode,
Cherchent les plis des pardessus
Rassemblés sous son toit moussu.
Même le cri surgi parfois des vieilles gorges,
Rauque, figé dans de l’amer de bière d’orge,
S’étouffe seul comme un enfant
Que nul ne veille ou ne défend.
Je sais déjà, en écoutant contre les portes,
Que la drôle de paysanne, une fois morte,
Possède un œil rond de vautour
Qui voit les âmes alentour,
Et que, du fond du marbre de sa belle tombe,
Elle rira de joie au premier qui succombe
Et la rejoint en hésitant,
Le temps d’un éternel instant.
Au reste, près d’un autre lit, quatre fillettes
Me font place parmi leurs jeux, et je rejette
Les ombres sous le velours noir
Cachant la froideur des miroirs.
Poème posté le 13/02/19
par Lejassyote