Mon amie, chère Solitude,
Heureusement que je t'ai, toi,
Qu'en île superbe d'émoi,
Tu me sors de ma turpitude.
Face à moi-même, enfin,
Je me retrouve lasse, seule,
Ta bienveillance d'une aieule,
Offrant tout un amour divin.
Voluptueuses introspections !
Ta compagnie ne me lasse jamais;
Je me hisse dans ton havre de paix,
Pensive et sans obligations.
Avec toi nul besoin de politesse,
Ni d'hypocrisies d'obscurs infidèles;
Je peux aisément créer d'irréels
Amours aux splendeurs d'immenses tendresses.
Jardin aux rêves intouchables,
Les yeux fermés en doux soupirs
De délicieux véritables
Alliés des jours d'avenir.
Mon amie, chère Solitude,
Jamais je ne te mentirai,
Partout tu n'est que plénitude,
C'est avec toi que je mourrai.