Aurore ivre
par Guillaume Rindelaire
Aujourd’hui l’aube est cuite, elle bouille d’ivresse
Le profond arc-en-ciel siffle un air attiédi
Par le bruit de la mer maladive qui dit :
– Quelle liqueur pourrait assoupir ma tristesse ?
Et le soleil vomit tous ses rayons maudits
Dont la chaude lueur rend plus beau, je confesse,
Mes yeux gorgés de sang qui lentement renaissent ;
– Je me suis réveillé encore après midi.
Le zèf baigné d’alcools peuple toujours mon crâne
Et le son enivrant des soirs où tout se fane
Vogue en rouge sur les berges de mes iris.
J’ai si mal à la tête. Ô vagues, je chavire !
Y a-t-il quelque part une sobre oasis,
Un îlot où je puisse amarrer mon navire.
Poème posté le 28/02/19
par Guillaume Rindelaire