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Poésie libre / La beauté vraie
              
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La beauté vraie
par Gkak


Beauté de la femelle, même beauté du mâle, Sont l’exclusivité de la vie animale. L’humain dégénéra en une foultitude Tandis que l’animal, sous toute latitude, Reste un être racé, issu d’un moule unique. Tout guépard, au poil près, a la même tunique. Comment différencier un gnou d’un autre gnou ? Quoi de plus ressemblant au chaton… qu’un minou ? Un bœuf égale un bœuf, kif-kif pour la grenouille Car dans le cas contraire, elle explose, l’andouille ! L’éléphant fait son poids ; entamer un régime, Il n’en est pas question, la troupe est unanime. Développons le cas de la charmante autruche : Aucune ne se dit : Et si j’étais moins cruche ? Et bien que se sachant un oiseau vulnérable, Elle persiste à fuir, la tête dans le sable. Sa plume ne fait rien pour se rendre apte au vol, Elle préfère orner les culs du music-hall ! Depuis qu’un designer, foufou, la concocta Elle n’a pas varié, nunuche, d’un iota : La griffe du saurien, de la jument la cuisse, Le bec plat du canard, les cils de la génisse, La tête du lama au bout d’un cou de cygne, Eh bien malgré cela, l’autruche est rectiligne ! Jamais on ne verra, dans l’ordre des insectes, Un élytre varier, prendre forme suspecte. Vit-on un papillon modifier ses ocelles, Ou tricher sur ses points la gente coccinelle ? Le scorpion est figé, des pinces jusqu’au dard. Tout ce qu’un zoologue appelle : le standard. Je t’invite à te rendre un jour en bord de plage Pour observer notre homme en son déshabillage. Le digne genre humain, bien à tort prétendu, N’est qu’un fourmillement sans fin d’individus. Nulle cuisse qui n’ait, par Jupiter, sa sœur. Aucun muscle identique, extenseur, fléchisseur. Trouve-moi un seul cul qui ait son cul jumeau, Celui-ci d’un jockey, celui-là d’un sumo ! Si l’on s’en tient, vois-tu, au bide et à la fesse L’homo est un fouillis, avant d’être une espèce. Crois-moi, sur ce pingouin, j’en connais un rayon Son seul trait distinctif, c’est qu’il est… un brouillon !

Un peu trop long pour le concours... Mais j'aime pas me limiter, en rien !

Poème posté le 13/03/19 par Gkak


 Poète
Gkak



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