Comme la graisse
par Poljot
J’étais parti troublé
Par mes emportements.
Intestines et fréquentes,
Mes querelles me laminent.
J’avais mauvaise mine.
J’étais plutôt mouillé.
Mes doigts tout engourdis
Collaient à mon papier.
Je suis entré sécher
À l’abri de la pluie
Et les conversations
M’étaient comme un repli.
J’envisageais la rue
Dégoulinante d’eau
Comme un premier chapeau
Aux pensées incongrues.
Perdu dedans ma bulle,
Je n’apercevais rien.
Perdu dans mon chagrin,
J’étais en proie aux rudes,
Noires poussées de détresse
Que l’on peut ressentir
En voyant ses désirs
Fondre comme la graisse.
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Poème tiré d"Ouvertures en terres d'oubli" (voir liste des recueils proposés)
Poème posté le 01/05/09