L'album-photo
par Laurent7869
Comme le cœur voilé d’un magique miroir,
Malgré l’ombre qui fait ma couleur imparfaite,
Le temps qui m’a sacré improbable prophète,
Et la cendre amassée dans le fond du tiroir ;
Mes tons parlent encore, et chacun peut y voir
Sous la splendeur des ifs, une indicible fête :
Un garçon en pêcheur, une fille en nymphette,
Et la princesse blonde avec son crépon noir.
Des enfants qui sourient sur mes vieilles images,
Restent les souvenirs de cent vibrants sifflets,
De cent masques de plâtre, et cent brillants grimages.
Car je suis le gardien de leurs lointains reflets,
Les figeant pour toujours, au bord de la clairière,
Dansant gaiement autour de la tendre barrière.
Poème posté le 17/03/19
par Laurent7869