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Poésie libre / Ferraillez, mon Ami, sans plus vous courber
              
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Ferraillez, mon Ami, sans plus vous courber
par Tonindulot


Moi, Monsieur, si j’étais comme vous rimailleur J’offrirais, en longs vers, du discours le meilleur. J’avouerais, sans ciller, que pour plaire à l’engeance Vous devez vous courber sans penser à vengeance. Un certain Monde dit qu’il lui faut des valets Pour ouvrir, au matin, sa suite de volets, Sans parler du devoir de poudrer son visage Pour qu’il offre aux badauds son plus beau paysage. Ruez, si m’en croyez ! Il vous faut ferrailler Pour clouer ces longs becs de mots à mitrailler ! Reculer fait de vous un battant bien trop pleutre Qui ne sait qu’exposer le dessus de son feutre. Il est temps que l’on sente, en ce sournois milieu, Que l’honneur du quidam se respecte en tout lieu. Ne cessez plus jamais de toujours en découdre : A cela désormais il vous faut vous résoudre ! *-*-*- Me voilà regonflé tout comme une baudruche Et m’en vais tôt cesser de paraître en autruche. Vous m’avez, à l’instant, bien ouvert les deux yeux Par ces mots déployés sans paraître ennuyeux ! Jugez donc par vous-même en oyant ma parole Qui s’apprête en brocards à parler de mon rôle. « Bonnes gens saupoudrées défrisez vos cheveux Entendez mon avis puisque ici je le veux ! On ne doit avoir cure en aucune demeure D’asservir un pareil qui se tait mais qui pleure. ! Demain au crépuscule on verra votre vie Cesser de réclamer du caviar pour survie ! Lorsque sur votre corps se fermera la terre Ce ne sont pas mes vers au triste ministère Qui rongeront vos os. Ce sera bien l’oubli De ceux de votre Cour, qui vous ont anobli.



Poème posté le 21/03/19 par Tonindulot


 Poète
Tonindulot



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