Eclaircie
par Gkak
Au soir des jours de pluie, sur le pavé glissant,
Ombres aux pas furtifs, filez, pâles fantômes !
Esquivez d'un bond sûr, aux trottoirs monochromes,
La flaque qui vous lance un reflet indécent !
Dans la pâleur d'un zinc qu'estompe le soir noir,
Par la vitre criblée de leur échoppe close,
Des hommes incertains, oublieux du devoir,
Méditent, silencieux, l'éphémère des choses.
L’averse distribue la joie et le malheur,
Unissant sous un porche un couple d’étudiants,
Effondrant les cartons de l'abri du mendiant.
Puis, des gouttes, d'un toit, décrochent, derniers pleurs
Que vite veut sécher un ciel à nouveau digne,
Et dont chaque éclaircie, sombre paupière, cligne.
Poème posté le 15/01/16