Une blonde
par Gkak
Grandie ni de cep ni de vigne
Fille du Nord et des sillons
Tu te plais, dès qu’on fait pression
A verser ton or en de dignes
Bocks
Tu débordes, c’est là ton signe !
Tu t’épanches - Sont-c’des manières ?-
Au bec du lippu malhabile
Gueuse, par qui barons rutilent,
Ta mousse à leurs bacchantes fières
Choque
Les bigotes et les rombières !
Crains donc les mâles assoiffés
Qui enfument d’un noir tabac
Ton col d’un boa blanc coiffé !
Ça pinte sec : un vrai combat
D’coqs
Où tout s’ergote et se débat !
Alsaciens des deux bords, serrez
Vos fessiers pour casser la croûte !
C’est un plat mondial la choucroute !
Ces bâfreurs-là - Sont-ils tarés ?-
Troquent
Une blonde contre un jarret !
Qui claque sa langue au palais ?
C’est-y le garçon du bistrot
Qui te lape comme un sirop ?
Ces loufiats n’aiment pas qu’on les
Moque
Laisse béton, c’est des valets !
Parmi les soiffards, les amers
Qui se guindent au Harry’s Bar
On te sert pea-nuts et bobards
Le parigot te jacte amer-
-loque
Et s’fait mousser d’un vert dollar !
Y a du miel irisé, de l’ambre
Dessus tes flancs, mais ces hâbleurs
Tirant leur fier engin de leur
Froc
Damned ! c’est dans un pot de chambre
Qu’ils poétisent ta blondeur !
Poème posté le 31/01/16