L'écho...
par Anabert
Quel écho parcours les méandres de nos ruissellements
Qui se fraient des espaces dans nos sols argileux
Qui irriguent sans cesse nos chaleurs de son sang
Et nourrissent nos chairs de baisers onctueux
Tantôt l'appel du large transperce nos envies
Tantôt il se replie dans la grotte des peurs
Ou les songes fredonnent, ternissant de mépris
Des esquisses de rêves surgis des profondeurs.
Cet écho qui est-il quand il vient à se perdre
Dans nos lointaines brumes recouvrant nos travers
Enjambant les murailles et succomber à Phèdre.
Oh maudite colère quels desseins quels revers
Cette source libère aux appâts de l'amour
Cette reine maudite princesse des rancœurs
Qui trahi les cœurs purs quand l’écho se fait lourd
Nourrissant de remords les derniers de ses pleurs.
Les dieux nous ensorcellent dans leurs éternités
Fournissant aux démons qui en nous s'amoncellent
Des appâts savoureux à leurs divinités
Que l'on soit vacillant, nous qui sommes mortels
Nos angoisses s'abreuvent à ces échos fuyants
Nos plaisirs se complaisent dans cette obscurité
Nos aigreurs s’y délectent comme des ignorants
Nos cœurs s’y affaiblissent, fatigués, révoltés.
Poème posté le 24/04/19
par Anabert