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Evasion équine
par Ecrivain en herbe


Je m’appelle Zeus, arrière-petit-fils de laboureur et je viens ici vous conter mon histoire, qui je vous l’accorde est bien loin des sentiers battus ; Le jour se levait à peine, et mes jambes étudiées pour le dur labeur tiraient déjà la charrue ; J’avais les sabots dans une terre tantôt dure et inhospitalière, tantôt boueuse et gluante, une terre qui me rappelait chaque jour Ma triste destinée de travailleur sans relâche , vie sans âme d’un cheval de labour. Mais ma tête était ailleurs, dans des pensées bien plus oniriques et aventureuses ; N’étais-je d’ailleurs doté d’un patronyme édifiant, à mille lieux d’un prénom chanté dans une berceuse ? J’avais des idées de voyage, de chevauchées fantastiques où je m’imaginais fier destrier, Monture insatiable et fougueuse du plus valeureux chevalier volant au secours des opprimés ; Cette vision me remplissait de joie et gonflant mon poitrail, je me redressais alors, M’imaginant tirant le carrosse de quelque belle damoiselle en détresse ou je ne sais quoi encore. Tout, pourvu que je ne sois plus embourbé dans ces champs âpres et difficiles. Mes jambes continuaient inlassablement leur sinistre trajectoire dans cette contrée hostile, Tandis que mon esprit s’adonnait à de merveilleuses et lyriques envolées . Je me voyais au pays des elfes, des géants et des fées, me mirant dans quelque lac envouté, Et découvrant mon reflet, je n’osait y croire : une superbe corne plantée là En un front qu’il y a un instant je jugeais en rapport à ma corpulence trop étroit ; Mes yeux n’étaient pas assez grands pour en mesurer l’importance mais la magie était bien présente. Ma robe roussie par tant de soleil ardent était, le temps de mon rêve éveillé, d’une blancheur presque aveuglante ; De laboureur enchainé à une terre ingrate, j’étais devenu créature de légende, Celles dont on conte les aventures au fils des soirées aux enfants sages qui en font la demande. Mes jambes me brûlent, je suis bien las ; Six heures sonnent au clocher du village voisin, Le ciel commence à revêtir son manteau d’étoiles ; la journée se termine enfin. Mais pour moi, ce n’est que le début, c’est à ce moment que ma vraie vie prend forme Celle où je donne mon nez aux cieux, où je respire à plein poumons et que disparait la norme. Je suis prêt à converser avec mon lointain cousin Pégase, à lorgner du coin de l’œil le Grand Chariot Qui ne m’inspire que de la béatitude car cette fois, je suis bien au repos. Et là, comme chaque soir, je redeviens Zeus, le Dieu des Dieux, le seul équidé Capable de l’impossible, dont l’esprit fécond le transporte à des années lumière, hiver comme été, Pour lui faire vivre des épopées d’un autre âge, sous forme d’étoiles ou de licorne, Qu’importe, tant que de part ce stratagème , ma vie s’en trouve embellie et moins morne.



Poème posté le 08/02/16


 Poète
Ecrivain en herbe



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