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Madeleine
par Pulpito


Je me languis de ton regard Quand lentement il me renverse De ses yeux bleus qui me transpercent Comme la lame d’un poignard. Je veux encore boire tes paroles Rire à tes jeux de mots idiots Sentir ta paume sur ma peau Ton souffle brûlant qui me frôle. De tes caresses et tes baisers Comme des présents sans avenir Ne reste plus que souvenirs Flottant hagards dans l’air brisé. Depuis que je demeure ici Tu sais, je ne vois plus grand monde La fièvre et les clameurs qui grondent Se sont à jamais adoucies. Seule la musique de ton absence Impose désormais sa loi Tandis qu’une rose entre mes doigts Perd tous ses pétales en silence. Apporte-moi encore des fleurs Si tu viens me voir ce dimanche Je sais qu’elles auront des couleurs Et des parfums en avalanche. Allège donc un peu ma peine Mon ange, cours me retrouver Au bout de la vingtième allée Dans ma maison en bois de chêne. Le temps s'étire à perdre haleine Et moi je t’aime à en crever Au bout de la vingtième allée Du cimetière de la Madeleine. Thierry Gautier



Poème posté le 13/02/16


 Poète
Pulpito



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