Fleur de mai
par Ma douce
Ce que j’aime en premier,
c’est ton galbe parfait,
c’est ta pure beauté,
et ton look de poète
sans pour autant omettre
les grelots de ta voix,
l’aubade de tes bois
et la romance du grand chêne
qu’orchestre pianissimo, le vent frais
de l’aurore…
Pimpante et pourtant si discrète
je t’imagine, juste un brin étonnée
de te voir refleurir
au fond de ta cachette.
Préfigurant l’émoi des proches retrouvailles,
de mémoire, je dessine
l’opaline dentelle
de tes tendres contours
et le vert délicat
de ta hampe orgueilleuse
où s’accrochent, une à une,
les érudites courbes de tes grappes,
ornées de leurs clochettes.
Qui a dit que l’amour
ne durait qu’un printemps?
Ce serait vérité
sans tes belles promesses,
tes retours attendus et tes aubes fidèles.
Oui, de toi, chaque fois,
en la saison nouvelle,
impatiente et heureuse
je bénis la présence.
Printemps fleuri sur lit de feuilles mortes,
soudain mes songes alanguis
au matin se réveillent
pour sceller la venue
d’une aube messagère,
présage des beaux jours
et des bonheurs latents,
d’autant plus que là-haut
dans le ciel qui s‘éclaire,
dédaignant ma présence
et ouvrant son chemin
dans l’éternel silence des infinis espaces
solennellement et lentement passe
un vol de grands oiseaux migrateurs.
Poème posté le 09/05/19
par Ma douce