Rêve
par Laurent7869
Tremblant sur le butoir de ta porte irréelle
Où la corne et l'ivoire ont choqué sans un bruit,
C'est le vent de ma vie voyageant malgré elle
Qui s'engouffre et qui plonge, et passe, et qui s'enfuit ;
Flottant sur des champs clairs, comme en un ciel un ange,
Je sens dans les féeries effleurées sous mes pas
Des voix s'évanouir et, paradoxe étrange,
Ce monde m'appartient et ne m'appartient pas.
Je vois des tourbillons de lions et d'antilopes,
Des couchants ravagés de violets chauds et bruts,
L'infini tournoiement de kaléidoscopes
Verts, et les éclats d'or frappant tous azimuts
D'écailles de poissons aux reflets du soleil
Que les rais du matin diluent dans mon réveil.
Poème posté le 18/05/19
par Laurent7869