Circé
par Laurent7869
Dans mon palais d’or, blanches colonnades,
Divins taffetas et tapis replets,
Des statues de marbre aux airs de ménades,
Des houppes de fleurs en longs chapelets.
Viens donc, étranger, t’asseoir à ma table,
Noyer dans les vins ta soif, ta douleur,
Puis les reflets bleus de la flamme instable
Qui donne à tes yeux leur pâle couleur.
Je n'aimerai plus, pour tes yeux tranquilles,
Ni les marins fous changés en pourceaux,
Ni mes philtres noirs, ni même mes îles.
Ils portent en eux, ces calmes cerceaux,
La mélancolie des lointains berceaux,
Ulysse, et des mers où les dieux t’exilent.
Poème posté le 25/05/19
par Laurent7869