Mon exil n'est qu'un passage
par Guerroua
De ces gouttes d'ennui et de solitude
j'ai arrosé l'étang de ma patience
Et ramé vers la côte paisible des confidences
dans un îlot désertique
face au soleil de mon pays
J'ai déchiré mes actes de séjour
Mes documents ; mes rages
et toute cette paperasse inutile
que justifie mon folle errance
dans des kermesses belles, mais anonymes
Devrais-tu ma plume te révolter?
Ou plutôt pleurer tout ce temps perdu
loin des montagnes de la Kabylie?
Devrais-tu mon destin t’interroger sur ta destinée?
Ou seulement repaître de mes nostalgies convalescentes
alitées dans l'asile des regrets?
Je t'attends sur l'écume des jours
réponds-moi et ne me laisse pas indécis
espérant de tes vents contraires
une giboulée de bonheurs
ou des serments de fidélité
Poème posté le 29/02/16