Matérialisme
par Naroic
Les murs construits sans alibi
Qui ceignent les régions de mon esprit
Interdisent toute sortie, mais à qui ?
Les mœurs saphiques du sybarite agent,
Qui baise ma moelle et verse son solvant
Pour s’accoupler sans peine avec mon traître sang ,
Me dressent pour le social, m’agressent pour l’argent.
Les membres articulés de mon être assermenté
Ne se meuvent que pour vous qui sachiez désirer
A la gloire d’une volonté qui assure pour objet
Les structures essentielles.
Mon corps, un monolithe, un triste satellite
Qui gravite solsticial autour du cœur décrépit,
A l’allure essentielle dans le ciel sentinelle,
Embrasse les bouches demoiselles
Qui embrassent la vie tant qu’elles se souviennent belles…
L’agent trouble m’a livré à la vie et me donne son sexe,
Désormais je pénètre avec la sensation vide du réflexe,
La structure projette mon être dans son infâme architecture,
Convergences de perpendiculaires qui se croisent dans la rupture,
La guerre des nerfs, le sensible dégénéré cogne sur le besoin.
le plaisir se complique, et devient exigeant
l’objet ésotérique que nous étions avant,
Avant qu’on ne fabrique
Le monde complètement,
L’allusion prophétique
Dans notre cheminement
Perdue !
Comme le dernier jugemenT.
La structure mobile et sûre
De notre cerveau, ment.
L’essentiel en essence, ment.
L’objet nous fixe
Et fige l’existant !
Poème posté le 30/05/19
par Naroic