L'antan
par Typique
L'Antan
Vous fîtes tomber l'arme à mon corps défendant
Jusqu'à me laisser peindre en toile fragonarde
Quand vous avez planté dans mon cœur une écharde
Qui perce un ventricule et s'enfonce dedans
J'ai tout gagné bien sûr mais je suis le perdant
Je suis un autre moi au malheur la geignarde
Après que le bonheur et l'amour la brocardent
Ni tout à fait relapse ni non plus repentant
Entre le ciel et moi un arbre tend ses branches
Je pense à Baudelaire et à Egon Schiele
Lorsqu'une feuille prend mon âme et puis la tranche
Je suis vide de moi j'ai des yeux de statue
Comme un écorché vif meurt à l'heure qu'il est
Et qui me met au monde au bout de tout me tue
Devrais-je aimer l'adage anglais ?
It's better to have loved and lost than never have loved at all...
Poème posté le 25/07/19
par Typique