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Poésie libre / Fausse poésie, avez-vous dit ?
              
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Fausse poésie, avez-vous dit ?
par Gkak


Ⅰ. Chez les poètes coexistent - En tout, bon grain côtoie l’ivraie... - L’insincère, l’illusionniste A côté du cœur le plus vrai. Nerval pendu à son portail, Paul Verlaine au fond de sa fosse, S’offusquent d’un – Pouah !, d’un – Aïe ! En lisant la Poésie fausse ! A quoi elle se reconnaît ? A sa fatuité, à sa pose, Mais pour ça il y faut un nez Qui sait fleurer le pot aux roses ! La Poésie vraie, bien plus rare, Se fait discrète et plus légère Qu’un grelin dans un tintamarre. Jamais ne clame, mais suggère. Elle dit simplement les choses Mais les dit très directement. Et puisque personne ici n’ose Je m’en vais vous montrer comment ! Ⅱ. Arrêtez un peu, s’il vous plait De vous occuper de métrique Composez-vous pour gens simplets ? Vos vers ne cassent pas des briques ! C’est godiche, empoté, balourd Tout un inutile ramas Manquant de sel, d’esprit, d’humour Bref, qui reste sur l’estomac ! Pff ! vos haïkus chichiteux Vos frondaisons, jardins, ombrelles Vos délires de comateux Vos larmoyantes pastourelles ! Heureusement qu’il y a vos potes Pour louanger pareils torchons Et ça s’épate et ça jabote Ça se monte le bourrichon ! Mais tombez-vous sur un poète Qui dit sincèrement les choses Avec des mots très personnels Vous le plumez mieux qu’alouette, Et d’un air rogue et solennel Vous lui recommandez la prose ! Lorsque je lis vos commentaires Plus plats ce n’est guère possible Tant de banalité m’atterre Que j’ouvre un verset de la Bible ! La poésie c’est pure forme Or vous jugez sur l’intention Votre mauvaise foi, énorme, S’assied dessus toute émotion ! Fiérots, oh ça alors, vous l’êtes De vos médiocres métaphores Moi je me fends la margoulette Quand vous jouez les mirliflores ! Vous êtes si contents de soi Quand vous singez les Lamartine Ou les Rimbaud, que je m’assois Poing sur l’ouïe et la rétine ! Etes-vous Hugo, pour chercher Le brio, l’éclat, le superbe Quand vos vers de papier mâché Peinent à nous décrire une herbe ? Ils sont, n’en avez-vous vergogne ? Soit estropiés, tors ou bancals On croit voir, près d’une charogne Claudiquer de tristes chacals ! Je vous casserai du balai Pour vous scander les hémistiches Et du bois vert à la volée Pour faire entrer la rime riche ! Persiflez, tas de pauvres merles Gardez l’air blasé ou ronchon J’offre mes vers, au prix de perles, Aux amateurs, pas aux cochons ! Ⅲ. Quant à toi ne réplique pas Ou je débarque à domicile Infliger tes vers imbéciles A tes enfants, en plein repas ! Brûle-les tous, nul métricien, Ou sur-le-champ je te fais veuf Ravissant, - aux deux sens -, ta meuf Juste en lui récitant les miens ! IV. Comprîtes-vous bien la leçon ? Il y faudrait millions de faux Pour extirper de la moisson Tous les sonnets qui sonnent faux. Lisons Nouveau, prénom Germain, Et celle qui lui fait écho Par son destin trop inhumain, La pauvre Sabine Sicaud. Deux voix authentiques, sereines, Tout enpreintes d’humilité, Celles d’un roi et d’une reine, Vieil errant et jeune alitée.

Merci à Oxalys et Prospercohen d'avoir lancé le débat sur la fausse poésie ! Je m'y engouffre avec bonheur !

Poème posté le 30/07/19 par Gkak


 Poète
Gkak



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